Mermaid project, épisode 2, Leo, Corine Jamar, Fred Simon, éditions Dargaud, 48 pages, 13,99 euros.
C’est dans un monde en plein bouleversement géostratégique que dévoile cette nouvelle série. En ce milieu du XXIe siècle, à cause des changements climatiques, politiques et économiques, le leadership mondial a basculé vers les pays émergents, comme le Brésil, tandis que l’Europe et même les Etats-Unis ont décliné. C’est dans cet univers que l’on découvre Romane, une jeune femme policière à Paris, qui va être amené à enquêter sur une puissante multinationale, Algapower. Une société, où travaille son frère et qui effectue d’étranges manipulations génétiques.
Après un premier album d’exposition – qui valait surtout par cette peinture d’un occident décrépi et renvoyé dans le nouveau tiers-monde (illustré par la couverture et sa Tour Eiffel décapitée) – l’intrigue s’accélère dans cet épisode 2. Romane est embarquée dans une mission périlleuse pour tenter de percer les secrets d’Algapower, tandis que son frère se voit proposer une mutation au Brésil, au coeur des expérimentations de la société…
Le dessin semi-réaliste de Fred Simon, au trait appuyé, n’a pas de un charme fou, mais il se montre efficace et bien au service du récit.Et il a su bien camper son héroïne, petite blonde à la bouille ronde et sympathique.
Plus centré sur l’action, ce deuxième épisode ne manque pas de rebondissements, ni d’émotion. Et si l’extrapolation du monde du futur passe au deuxième plan, on retrouve quand même ici une vue impressionnante de Rio de Janeiro et une séquence sur les modes de communication avec les dauphins… Enfin, l’intrigue commence à dévoiler ses secrets (notamment au sujet du nom de la série et du projet Mermaid = sirène) et l’album s’achève sur une image incontestablement forte et troublante. A la fois révélation et parfait clliffhanger pour la suite.